ment ; les cris de victoire se changèrent en cris de terreur ; on entendit toute cette multitude se précipiter par l’escalier étroit qui conduisait à la cour ; quelques-uns sautèrent par les fenêtres ; il semblait à tous ces hommes qu’ils sentaient trembler la terre sous leurs pieds. Au bout de cinq minutes Bruno se retrouva de nouveau maître de la forteresse ; quant au Maltais, il avait profité de l’occasion pour se retirer.
Pascal, n’entendant plus aucun bruit, se leva et alla vers une fenêtre ; le siège était converti en blocus ; des postes étaient établis en face de toutes les issues, et ceux qui les composaient s’étaient mis à l’abri du feu de la place derrière des charrues et des tonneaux ; il était évident qu’un nouveau plan de campagne venait d’être adopté.
— Il paraît qu’ils comptent nous prendre par famine, dit Bruno.
— Les chiens !… répondit Ali.
— N’insulte pas les pauvres bêtes qui sont