Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/320

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mortes en me défendant, dit en souriant Bruno, et appelle les hommes des hommes.

— Père ! s’écria Ali.

— Eh bien ?

— Vois-tu ?

— Quoi ?

— Cette lueur ?…

— En effet, que signifie-t-elle ?… Ce n’est point encore le jour qui s’élève ; d’ailleurs, elle vient du nord, et non de l’orient.

— C’est le feu qui est au village, dit Ali.

— Sang du Christ ! est-ce vrai ?…

En ce moment on commença à entendre de grands cris de détresse… Bruno s’élança vers la porte et se trouva face à face avec le Maltais.

— C’est vous, commandeur ? s’écria Pascal.

— Oui, c’est moi… moi-même… ne vous trompez pas et ne me prenez pas pour un autre. Je suis un ami.

— Soyez le bien-venu, : que se passe-t-il ?

— Il se passe que, désespérant de vous prendre, ils ont mis le feu au village, et