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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

eau-de-vie, etc. » Ces façons de s’exprimer supposent que cette liqueur aurait été généralement connue, et laissent le droit de penser qu’Arnauld joue ici le rôle d’historien plutôt que celui d’inventeur.

On le donne aussi comme ayant découvert l’essence de térébenthine ; cela est possible, et il la désigne sous le nom d’oleum mirabile ; mais il faudrait ajouter qu’il rapporte à un autre que lui l’honneur de la découverte de l’essence de romarin. En effet, contre sa coutume, il raconte en détail comment Azanarès, se trouvant à Babylone, apprit d’un vieux médecin sarrasin, à force de soins et d’instances, le procédé qui permet d’obtenir cette essence par la distillation.

Après avoir fait ses études, de Médecine à Paris, il professa cette science à Montpellier d’une manière très-distinguée. Les ouvrages fort nombreux qu’il a laissés indiquent des notions saines de Médecine, une pharmacologie aussi avancée qu’on peut l’attendre de cette époque, et des connaissances de Chimie qui ne sont point sans intérêt, dont quelques-unes même en ont beaucoup. D’ailleurs, Arnauld de Villeneuve possède, comme les autres, la pierre philosophale, et donne la recette pour faire de l’or, mais en termes inintelligibles et dans lesquels il est impossible de comprendre absolument rien, à moins d’être initié au langage sous lequel les chi-