Page:Dumas - Le Capitaine Pamphile, 1875.djvu/265

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gent, parce qu’étant purs de tout alliage, ils gagnaient sur l’argent et sur l’or anglais, mais qu’il pouvait lui donner, moyennant une simple commission d’un demi pour cent, des billets de la banque du cacique, qui, une fois arrivé à Mosquitos, lui seraient échangés sans retenue contre de l’or et de l’argent du pays. L’émigrant demanda à embrasser les pieds du consul ; mais celui-ci lui répondait avec une dignité vraiment républicaine que tous les hommes étaient égaux, et lui donna sa main à baiser.

Dès ce jour, le change commença. Il dura une semaine. Au bout d’une semaine, le change avait produit quatre-vingt mille livres sterling, sans compter l’escompte.

Vers le même temps, sir Édouard Twomouth, consul à Édimbourg, prévint son collègue de Londres qu’il avait encaissé, par des moyens à peu près analogues à ceux qui avaient été mis en usage dans la capitale des trois royaumes, une somme de cinquante mille livres sterling. Le docteur trouva d’abord que c’était bien peu ; mais il réfléchit que l’Écosse était un pays pauvre qui ne pouvait pas rendre comme l’Angleterre.

De son côté, Son Altesse le cacique don Gusman y Pamphilos, toucha, fin courant, les douze millions du banquier Samuel.