Page:Dumas - Le Capitaine Pamphile, 1875.djvu/28

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ment pas pour elle, avait enfin donné signe de vie en éraflant de ses pattes froides et aiguës les cuisses pelées de Jacques Ier, qui fut d’autant plus bouleversé de cette agression, qu’il ne s’attendait à rien moins qu’une attaque de ce côté.

En ce moment, un acheteur entra, et Decamps me fit signe qu’il désirait rester seul. Je pris mon chapeau et ma canne, et m’éloignai.

J’étais déjà sur le palier, lorsque Decamps me rappela.

— À propos, me dit-il, venez donc demain passer la soirée avec nous.

— Que faites-vous donc demain ?

— Nous avons souper et lecture.

— Bah !

— Oui, mademoiselle Camargo doit manger un cent de mouches, et Jadin lire un manuscrit.


III

Comment mademoiselle Camargo tomba en la possession
de M. Decamps.


Malgré l’invitation verbale que Decamps m’avait faite, je reçus le lendemain une lettre imprimée. Ce double emploi avait pour but de me rappeler la tenue de rigueur, les invités ne devant être admis qu’en robe de chambre et en pantoufles. Je fus exact à l’heure et fidèle à l’uniforme.

C’est une curieuse chose à voir, que l’atelier d’un