Page:Dumas - Le Capitaine Pamphile, 1875.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il était près de six heures du matin, heure raisonnable pour rentrer chez soi.

— Grooonnn ! fit Tom.

— J’entends bien, répondit l’ouvreuse : vous dormez, mon brave homme ; mais vous serez encore mieux dans votre lit ; allez, allez. Votre femme doit être inquiète. Il n’entend pas, ma parole d’honneur ! A-t-il le sommeil dur !

Elle lui frappa sur l’épaule.

— Grooonnn !

— C’est bon, c’est bon. Ce n’est plus le moment d’intriguer ; d’ailleurs, on vous connaît, beau masque. Tenez, voilà qu’on baisse la rampe et qu’on éteint le lustre. Voulez-vous qu’on aille chercher un fiacre ?

— Grooonnn !

— Allons, allons, allons, la salle de l’Odéon n’est pas une auberge ; en route ! Ah ! c’est comme cela que vous le prenez ? Oh ! monsieur Odry, fi donc ! À une ancienne artiste ! Eh bien, monsieur Odry, je vais appeler la garde ; le commissaire de police n’est pas couché encore. Ah ! vous ne voulez pas vous conformer aux règlements ? vous me donnez des coups de poing ?… Vous battez une femme ? Ah ! nous allons voir. Monsieur le commissaire ! monsieur le commissaire !

— Qu’est-ce qu’il y a ? répondit le pompier de garde.

— À moi, monsieur le pompier ! à moi ! cria l’ouvreuse.

— Ohé ! les municipaux !…