Page:Dumas - Le Chevalier de Maison-Rouge, 1853.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
LE CHEVALIER DE MAISON-ROUGE.


— Qu’y a-t-il donc, citoyen Mardoche ? — Page 175.

— Pas du tout, il est en France, continua Mardoche en soutenant sa voix au même diapason.

— Il est donc revenu ?

— Il ne l’a pas quittée.

— En voilà un qui a du front ! dit Duchesne.

— C’est comme cela qu’il est.

— Eh bien, on va tâcher de l’arrêter.

— Certainement, qu’on va tâcher de l’arrêter ; mais ce n’est pas chose facile, à ce qu’il paraît aussi.

En ce moment, comme la lime de la reine grinçait si fortement sur les barreaux, que le porte-clefs craignait qu’on ne l’entendît, malgré les efforts qu’il faisait pour la couvrir, il appuya le talon sur la patte d’un de ses chiens, qui poussa un hurlement de douleur.

— Ah ! pauvre bête ! dit Gilbert.

— Bah ! dit le porte-clefs, il n’avait qu’à mettre des sabots. Veux-tu te taire, Girondin, veux-tu te taire !

— Il s’appelle Girondin, ton chien, citoyen Mardoche ?

— Oui, c’est un nom que je lui ai donné comme cela.