général Durand, qui lui-même en mourant léguera ce paquet à son fils, avec injonction de le conserver comme renfermant un papier de la plus grande importance. »
— Eh bien ! monsieur, demanda Franz, que voulez-vous que je fasse de ce papier ?
— Que vous le conserviez cacheté comme il est, sans doute, dit le procureur du roi.
— Non, non, répondit vivement Noirtier.
— Vous désirez peut-être que monsieur le lise ? demanda Valentine.
— Oui, répondit le vieillard.
— Vous entendez, monsieur le baron, mon père vous prie de lire ce papier, dit Valentine.
— Alors asseyons-nous, fit Villefort avec impatience car cela durera quelque temps.
— Asseyez-vous, fit l’œil du vieillard.
Villefort s’assit, mais Valentine resta debout à côté de son père, appuyée à côté de son fauteuil, et Franz debout devant lui.
Il tenait le mystérieux papier à la main.
— Lisez, dirent les yeux du vieillard.
Franz défit l’enveloppe, et un grand silence se fit dans la chambre. Au milieu de ce silence, il lut :
« Extrait des procès-verbaux d’une séance du club bonapartiste de la rue Saint-Jacques, tenue le 5 février 1815. »
Franz s’arrêta.
— Le 5 février 1815 ! C’est le jour où mon père a été assassiné !
Valentine et Villefort restèrent muets ; l’œil seul du vieillard dit clairement : Continuez.