Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/208

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route de Montredon à Marseille, puis il franchit une seconde fois le rempart de cyprès et se trouva du côté de la façade opposée, au milieu des buissons de lauriers et de fusains qui garnissaient cette partie de l’enclos.

Le chalet alors était devant lui, et il embrassait du regard la façade tout entière, qui regardait la grande route.

On n’entendait aucun bruit dans l’intérieur de l’habitation ; une fenêtre du premier étage seulement était éclairée ; mais cette fenêtre n’était pas celle de l’appartement de Madeleine.

Marius ne savait que penser de toutes ces incohérences, et ses idées déjà en désordre se troublaient de plus en plus.

En ce moment, il commença d’entendre le roulement sourd que faisait une voiture en venant au trot sur le chemin de Marseille ; le bruit allait augmentant, et la voiture s’arrêta devant la grille.

Mais le chalet absorbait en ce moment toute l’attention du jeune homme.

En effet, quelque chose de non moins étrange que ce qu’il avait vu jusqu’à ce moment continuait à s’opérer dans la maison.

Il avait vu s’agiter la lumière qu’il avait observée d’abord ; elle avait passé comme un éclair derrière les vitres de la croisée du corridor, et, comme cette