Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/274

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pas été jusqu’au coup de pouce. Diable ! on ne tue pas sa femme quand on la retrouve après vingt ans de séparation : voyons si, pendant ces vingt ans, elle a soigné les intérêts du ménage.

Alors il plaça sa lanterne auprès du visage de Millette et se mit à retourner les poches de la pauvre femme avec une habileté qui témoignait de sa vieille expérience.

Il y trouva des clefs et quelque monnaie. Il jeta dédaigneusement les clefs à terre, mit l’argent dans sa poche, verrouilla soigneusement la porte du réduit où il laissait sa victime et celle du cellier, plaça, par surcroît de précaution, quelques barriques devant le châssis brisé, et s’en alla achever sa nuit dans une maison de débauche.



Où Pierre Manas paraît décidé à faire à son amour paternel le sacrifice de sa terre natale.


Nous ne suivrons point Pierre Manas dans les tapis-francs vers lesquels nous l’avons vu s’acheminer.