Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/287

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auxquelles il avait pensé, lui, en homme de précaution qu’il était. Après quoi, il sortit du caveau en recommandant de nouveau à la prisonnière d’être bien sage.

Dans la cour, il rencontra le propriétaire du bouge.

– Eh bien, lui demanda celui-ci, à quand le déménagement ?

– À ce soir, père Vély !

– C’est bien tard, ce soir.

– Allons, un peu de patience !

– Non, j’en ai eu assez avec toi, de la patience ; tu es un fainéant, tu fais le lézard pendant tout le jour au soleil, tu ne payes pas ton loyer, et voilà que tu m’embarrasses d’une guenille qui fait plus de bruit à elle seule que tout le reste de l’établissement. Allons, allons, décanille sur-le-champ, toi et ta donzelle.

– Ne soyez donc pas si vif ; je nourris un poupard [1], et vous allez me troubler quand je médite !

– Ce n’est pas un conte que tu me fais là ?

– Eh ! non ; c’est justement pour mettre la chose à bonne fin que je me suis réconcilié avec mon épouse, dont j’étais séparé de corps et de biens depuis plus de vingt ans. Dans ce moment-ci, elle est en train de faire un testament en ma faveur.

  1. Je médite un vol.