Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/99

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l’ouvrir, qu’il fut quelque temps sans réussir à disjoindre le cachet et qu’il déchira la moitié de la lettre avant d’y parvenir.

Mlle  Riouffe lui écrivait :

« Monsieur,

« Je ne sais si vous serez content de moi, mais je suis bien satisfaite de ma personne ! J’ai pleinement réussi dans la négociation dont vous avez bien voulu me charger. Demain, après la Bourse, j’accompagnerai M.  Riouffe, qui ira à Montredon exprimer à M.  Coumbes son très sincère repentir. J’espère que désormais chalet et cabanon vivront en si bonne intelligence, que nous n’aurons qu’à nous applaudir de cette discorde préliminaire qui nous aura amenés à cultiver réciproquement notre voisinage. »

C’était signé Madeleine.

Marius porta le billet à ses lèvres, et, pendant toute la nuit, qu’il dormît ou qu’il veillât, l’image de celle que, le matin, il avait vue pour la première fois lui tint fidèle compagnie.