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OTHON L’ARCHER

servir de prix au vainqueur. Enfin, les officiers du prince Adolphe achevèrent de remplir les places d’honneur réservées sur l’estrade, et, après que la princesse Héléna eut répondu par un gracieux signe de tête au murmure d’admiration qui l’avait accueillie, son père fit signe que l’on pouvait commencer.

Il y avait cent vingt archers, à peu près, et les conditions étaient ainsi imposées :

Ceux qui, à la première épreuve, auraient manqué complètement la pancarte blanche devaient se retirer immédiatement et renoncer à concourir ;

Ceux qui, à la seconde éprouve, auraient mis leurs flèches hors du cercle rouge devaient se retirer à leur tour ;

Enfin, il ne devait rester pour la lutte définitive que ceux qui, après la troisième épreuve, se seraient maintenus dans le cercle bleu.

De cette manière, on évitait la confusion entre les concurrents ; puis, ce qui était encore possible, que le hasard, au lieu de l’adresse, ne fit un vainqueur d’un médiocre archer.

Aussitôt le signal donné, tous les archers tendirent leurs arcs et préparèrent leurs flèches. Chacun s’était fait inscrire, et le rang avait été réglé par ordre alphabétique. Un héraut appela les noms, et, selon qu’ils étaient appelés, les tireurs s’avancèrent, et lancèrent leurs flèches.