quartenier. Elle est seule, faites-lui compagnie ; elle est triste, soyez gai ; elle regrette, consolez-la, et remplacez.
— Impossible, mon frère.
— As-tu essayé ?
— Pourquoi faire ?
— Dame ! ne fût-ce que pour essayer. Tu es amoureux, dis-tu ?
— Je ne connais pas de mots pour exprimer mon amour.
— Eh bien ! dans quinze jours, tu auras ta maîtresse.
— Mon frère !
— Foi de Joyeuse. Tu n’as pas désespéré, je pense ?
— Non, car je n’ai jamais espéré.
— À quelle heure la vois-tu ?
— À quelle heure je la vois ?
— Sans doute.
— Mais je vous ai dit que je ne la voyais pas, mon frère.
— Jamais ?
— Jamais.
— Pas même à sa fenêtre ?
— Pas même son ombre, vous dis-je.
— Il faut que cela finisse. Voyons, a-t-elle un amant ?
— Je n’ai jamais vu un homme entrer dans sa maison, excepté ce Rémy dont je vous ai parlé.
— Comment est la maison ?
— Deux étages, petite porte sur un degré, terrasse au-dessus de la deuxième fenêtre.
— Mais par cette terrasse, ne peut-on entrer ?
— Elle est isolée des autres maisons.
— Et en face, qu’y a-t-il ?
— Une autre maison à peu près pareille, quoique plus élevée, ce me semble.
— Par qui est habitée cette maison ?
— Par une espèce de bourgeois.
— De méchante ou de bonne humeur ?