Page:Dumas - Les Quarante-Cinq, 1888, tome 2.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les quarante-cinq, ou plutôt les quarante-quatre partirent donc, chaque peloton par la route qui lui était indiquée : c’est-à-dire M. de Chalabre, avec treize hommes, par la porte Bourdelle ;

M. de Biran, avec quatorze, par la porte du Temple ;

Et enfin Sainte-Maline, avec quatorze autres, par la porte Saint-Antoine.


IX

BEL-ESBAT.


Il est inutile de dire qu’Ernauton, que Sainte-Maline croyait si bien perdu, poursuivait au contraire le cours inattendu de sa fortune ascendante.

Il avait d’abord calculé tout naturellement que la duchesse de Montpensier, qu’il était chargé de retrouver, devait être à l’hôtel de Guise, du moment où elle était à Paris.

Ernauton se dirigea donc d’abord vers l’hôtel de Guise.

Lorsque, après avoir frappé à la grande porte, qui lui fut ouverte avec une extrême circonspection, il demanda l’honneur d’une entrevue avec madame la duchesse de Montpensier, il lui fut d’abord cruellement ri au nez.

Puis, comme il insista, il lui fut dit qu’il devait savoir que Son Altesse habitait Soissons, et non Paris.