jeune homme, au visage radieux, comme celui d’Apollon vainqueur, faisait le centre et était le héros de ce groupe.
C’était l’auteur de Léonidas.
Hélas ! deux ans après, il était mort.
Mort ! ayant touché à peine du bout des lèvres la coupe enivrante du succès.
Mais, au moins, cette boisson qui adoucit ses derniers moments, ce fut Taylor qui eut le bonheur de la lui présenter. Sans Taylor, Pichat mourait obscur, — et, tout météore éphémère qu’il ait été, quelques-uns, et je suis de ceux-là, se rappellent la lumière éclatante qu’il jeta pendant sa courte durée !
CI
Puisque nous avons prononcé le mot mort, consacrons ce chapitre tout entier à cette pâle fille de l’Érèbe et de la Nuit.
Le 26 juin, la princesse Pauline Borghèse mourut à Florence, et, avec elle, tomba dans l’éternité un des souvenirs lumineux de ma jeunesse.
Puis, le 28 novembre, une nouvelle plus personnellement fatale pour moi vint me frapper.
Comme je sortais du bureau, je vis des passants s’aborder en se disant :
— Vous savez, le général Foy est mort !
Et on en doutait ! Mais il y a des nouvelles dont on ne devrait jamais douter ; car qui oserait les répandre, si elles étaient fausses, ces nouvelles que la bouche de bronze du Destin a seule le droit d’annoncer ?
Oui, le général Foy était mort en arrivant d’un voyage dans les Pyrénées, où il avait été prendre les eaux ; il était mort