— Tout ne peut pas se faire à la fois. Je vous donne madame Dorval : les autres viendront après.
— Bon ! c’est déjà quelque chose… Puis on me doit une réparation à propos d’Antony : je désire que madame Dorval rentre par le rôle d’Adèle.
— Accordé… Ensuite ?
— C’est tout.
— Oh ! vous nous donnerez une pièce nouvelle.
— Dans trois mois.
— À quelles conditions ?
— Mais aux conditions de tout le monde.
— Voilà ce que je refuse : on vous donnera cinq mille francs de prime.
— Va pour cinq mille francs !
— Eh bien, je vais prévenir Jouslin de la Salle… Vous allez prévenir madame Dorval ; seulement, dites-lui d’être raisonnable.
— Oh ! soyez tranquille, pour entrer aux Français, et pour y jouer Antony, elle fera tous les sacrifices du monde… Ainsi, c’est convenu ?
— Oui.
— Récapitulons.
— Soit.
— Nous rentrons, Hugo et moi, au Théâtre-Français, par Une brèche, comme la litière de M. de Richelieu ?…
— Accordé.
— Nous faisons chacun deux pièces par an ?…
— Convenu.
— Dorval est engagée ? Bocage et Frédérick le seront ?…
— C’est dit.
— Et Dorval débute par Antony ?
— Elle établira cela dans son engagement.
— À merveille !… À la première de la reprise de la pièce immorale !
— Dès aujourd’hui, je retiens ma loge, pour être sûr d’avoir de la place.
Nous nous quittâmes. Je courus chez Dorval lui annoncer