les plus, peuplés, les départements de la Seine, de la Seine inférieure et du Nord ;
Ce que payent à l’État, pour l’impôt foncier, dix-huit autres départements ;
Quatre fois plus que ne versent dans les coffres de l’État le Calaisis, le Boulonnais, l’Artois et leur six cent quarante mille habitants, pour les contributions de toute espèce d’une année ;
Trois fois plus que ne rapporte l’impôt sur le sel ;
Deux fois plus que le gain du ministère sur la loterie ;
La moitié de ce que produit le monopole de la vente du tabac ;
La moitié de ce qu’on alloue annuellement pour l’entretien de nos ponts, de nos routes, de nos ports, de nos canaux, entretien qui donne du travail à plus de quinze mille personnes ;
Neuf fois plus que tout le budget de l’instruction publique, avec les encouragements, les subventions, les bourses nationales ;
Le double de la dépense du ministère des affaires étrangères, qui paye trente ambassadeurs et ministres plénipotentiaires, cinquante secrétaires d’ambassade et de légation, cent cinquante consuls généraux, consuls, vice-consuls, drogmans et agents consulaires ; quatre-vingt-dix chefs de division, chefs de bureau, sous-chefs, employés, commis, traducteurs, gens de service ;
La solde d’une armée de cinquante-cinq mille homme, officiers de tous grades, sous-officiers, caporaux et soldats ;
Un tiers de plus que ne coûte le personnel de toute l’administration de la justice ; — notez qu’en disant que la justice est payée, nous ne disons pas qu’elle soit rendue.
Enfin, une somme suffisante à donner du travail, toute l’année, à soixante et un mille six cent quarante-trois ouvriers de la campagne !…
Ce calcul ne laissa point que de faire réfléchir la bourgeoisie, si enthousiaste qu’elle fût de son roi.
Puis, comme si tous les malheurs dussent s’acharner à cette fatale liste civile de 1832, voilà M. de Montalivet, chargé de