— Voyons, avez-vous un sujet ?
— J’ai quelqu’un qui en a un.
— Envoyez-moi votre quelqu’un.
— Je vous l’enverrai.
— Qui est-ce ?
— Anicet.
— Cela tombe à merveille ; je lui dois une pièce.
— Comment cela ?
— Nous avons fait ensemble Teresa, je me suis nommé ; nous ferons ensemble votre Mendiante, et il se nommera.
— Ah çà ! mais c’est donc une rage de ne pas vous nommer ? Richard ! la Tour de Nesle ! Vous finirez par ne vous nommer que pour les mauvais drames.
— C’est à propos de Catherine Howard que vous dites cela ?
— Non, je dis cela… en l’air.
On frappa à la porte.
— Bon ! continua-t-elle, voilà Harel qui vient nous ennuyer.
— Voyons, entre ; que veux-tu ?
— J’apporte des nouvelles de M. Gaillardet.
— Une seconde assignation ?
— Non, la copie d’une lettre qui sera demain dans tous les journaux.
— Ah ! laisse-nous tranquilles ! dit Georges.
— Attends donc que je te la lise…
— Mon cher Harel, vous nous dérangez beaucoup, je vous en préviens.
— Je ne trouve pas ! dit-il.
En effet, j’étais resté à genoux devant Georges.
— Écoutez.
Et il lut :
» Nommé seul hier comme auteur de la Tour de Nesle, mon nom se trouve aujourd’hui précédé sur l’affiche de deux M et de *** C’est une erreur ou une méchanceté dont je ne veux être ni la victime ni la dupe. Dans tous les cas, veuillez an-