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Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome I.djvu/258

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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

Vers cinq heures arrivait le terrible convoi. Les corps étaient pêle-mêle dans le tombereau, les têtes pêle-mêle dans un sac.

Je prenais au hasard une ou deux têtes et un ou deux corps ; on jetait le reste dans la fosse commune.

Le lendemain, les têtes et les corps sur lesquels j’avais expérimenté la veille étaient joints au convoi du jour. Presque toujours mon frère m’aidait dans ces expériences.

Au milieu de tous ces contacts avec la mort, mon amour pour Solange aug-