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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

mentait chaque jour. De son côté, la pauvre enfant m’aimait de toutes les forces de son cœur.

Bien souvent j’avais pensé à en faire ma femme, bien souvent nous avions mesuré le bonheur d’une pareille union ; mais, pour devenir ma femme, il fallait que Solange dît son nom, et son nom, qui était celui d’un émigré, d’un aristocrate, d’un proscrit, portait la mort avec lui.

Son père lui avait écrit plusieurs fois pour hâter son départ, mais elle lui avait dit notre amour. Elle lui avait demandé son consentement à notre maria-