Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome I.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
255
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

Mon frère n’était pas chez lui ; je partis seul.

Il faisait un temps affreux ; la nature, désolée, se fondait en pluie, de cette pluie froide et torrentueuse qui annonce l’hiver. Tout le long de mon chemin j’entendais les crieurs publics, hurler d’une voix éraillée la liste des condamnés du jour ; elle était nombreuse : il y avait des hommes, des femmes et des enfants. La sanglante moisson était abondante, et les sujets ne me manqueraient pas pour la séance que j’allais faire le soir.

Les jours finissaient de bonne heure.