Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
147
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

On envoya chercher le médecin qui avait soigné le malade, les différentes personnes qui l’avaient assisté à ses derniers moments, et par eux, en quelque sorte, on ressuscita cette agonie, on reconstruisit cette mort déjà presque oubliée chez ces cœurs indifférents.

Elle redemanda au moins ces cheveux que son mari lui léguait.

Le médecin se rappela bien avoir ordonné qu’on les lui coupât ; le barbier se souvint bien d’avoir rasé le malade, mais voilà tout. Les cheveux avaient été jetés au vent, dispersés, perdus.

La femme fut désespérée ; ce seul et unique désir du moribond, qu’elle portât