Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
153
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

sés, c’est-à-dire depuis le jour de sa mort, ses cheveux avaient poussé de telle sorte, qu’ils sortaient comme des racines par toutes les fissures de sa bière.

Alors la pauvre femme se pencha vers ce cadavre, qui semblait seulement endormi ; elle le baisa au front, coupa une mèche de ses longs cheveux si merveilleusement poussés sur la tête d’un mort, et en fit faire un bracelet.

Depuis ce jour, l’engourdissement nocturne cessa. Seulement, à chaque fois qu’elle était prête à courir quelque grand danger, une douce pression, une amicale étreinte du bracelet l’avertissait de se tenir sur ses gardes.