ceptés de toutes les amnisties que l’on pourrait accorder dans l’avenir aux Gibelins.
Nous nous sommes étendus sur Florence plus que sur aucune autre ville, parce que c’est Florence que nous allons visiter d’abord, et nous nous sommes arrêtés à cette année 1266, parce que c’est de cette époque à peu près que datent les plus vieux monumens que nous ferons visiter à nos lecteurs. Quant au reste de son histoire, nous la trouverons écrite sur ses palais, sur ses statues et sur ses tombeaux, et nous la heurterons à chaque pas que nous ferons par ses rues et ses places publiques.
ROUTE DE LIVOURNE À FLORENCE.
Nous avions pris un voiturin pour nous conduire de Livourne à Florence : c’est à peu près le seul mode de communication qui existe entre les deux villes. Il y a bien une voiture publique qui dit qu’elle marche ; mais, moins heureuse que le philosophe grec, elle ne peut pas en donner la preuve.
Cette inaction de la diligence tient à un reste de cet esprit populaire si répandu en Toscane, que les différens gouvernemens qui s’y sont succédé n’ont jamais pu effacer cette vieille teinte guelfe répandue partout. Encore aujourd’hui, non-seulement les individus, mais encore les palais et les murailles ont une opinion, les créneaux pleins sont guelfes, les créneaux évidés sont gibelins.
Or, les voiturins étant l’expression du commerce populaire, et les diligences le résultat de l’industrie aristocratique, les voiturins l’ont emporté tout naturellement sur les