établi par le major Chevalier. Le registre fut porté à l’Hôtel-de-Ville, où l’assemblée municipale voulut chercher elle-même ce secret de la royauté si longtemps caché. On l’ouvrit à l’année 1698. Le folio 120, correspondant au jeudi 18 septembre, avait été déchiré. Le feuillet de l’entrée manquant, on se reporta à la date de sortie. Le feuillet correspondant au 19 novembre 1703 manquait comme celui du 18 septembre, et cette double lacération bien constatée, tout espoir fut à jamais perdu de découvrir le secret de l’homme au masque de fer.
LE CAPITAINE LANGLET.
Quand notre dîner fut prêt, notre aubergiste nous fit signe de revenir ; son avis eut le plus grand succès. L’eau et l’air de la mer nous avaient donné une faim rouge ; nous pensâmes que ces deux causes réunies avaient dû produire le même effet sur notre compagnon de voyage, qui, entré en même temps que nous venait de sortir en même temps que nous, et se rhabillait. En nous rhabillant, nous lui demandâmes donc s’il ne voulait pas partager notre dîner. Il nous répondit que ce serait avec grand plaisir, si nous lui permettions d’en payer sa part. Nous lui répondîmes qu’il en était de cela comme du bain, et qu’il était parfaitement libre, ou de se considérer comme notre invité, ou de changer notre repas en pique-nique, attendu que, là-dessus, nous ne voulions en rien blesser sa délicatesse. Il insista pour le pique-nique, et nous nous mimes à table.
Le pique-nique fut splendide ; on nous servit comme des empereurs. Nous en eûmes chacun pour trente sous.
Pendant le dîner, nous fîmes plus ample connaissance avec