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Page:Dumas - Vingt ans après, 1846.djvu/391

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deux heures, Monseigneur, dit d’Artagnan, j’ai un rendez-vous auquel je ne puis manquer. — Que cela ne vous inquiète pas, dit Mazarin, c’est le même.

— Bon ! pensa d’Artagnan, je m’en doutais.

— Revenez donc à cinq heures et amenez-moi ce cher M. du Vallon ; seulement, laissez-le dans l’antichambre : je veux causer avec vous seul.

D’Artagnan s’inclina. En s’inclinant il se disait : — Tous deux le même ordre, tous deux à la même heure, tous deux au Palais-Royal ; je devine. Ah ! voilà un secret que M. de Gondy me paierait cent mille livres.

— Vous réfléchissez ? dit Mazarin inquiet. — Oui, je me demande si nous devons être armés ou non. — Armés jusqu’aux dents, dit Mazarin. — C’est bien, monseigneur, on le sera.

D’Artagnan salua, sortit et courut répéter à son ami les promesses flatteuses de Mazarin, lesquelles donnèrent à Porthos une allégresse inconcevable.