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Page:Dumas - Vingt ans après, 1846.djvu/637

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Son Éminence. — Où cela ? — Où elle va, chez Athos. Croyez-vous qu’il sera fâché de nous voir ? — Oh ! s’écria Porthos, oh ! je comprends ! — Attendez pour vous écrier, Porthos ; car, sur ma parole, vous n’êtes pas au bout, dit le Gascon tout goguenard. — Que va-t-il donc arriver ? dit Porthos. — Suivez-moi, répondit d’Artagnan. Qui vivra verra.

Et passant par l’ouverture, il se laissa légèrement glisser dans la cour. Porthos le suivit par le même chemin, quoique avec plus de peine et moins de diligence.

On entendait frissonner de peur les deux soldats liés dans la chambre.

À peine d’Artagnan et Porthos eurent-ils touché terre, qu’une porte s’ouvrit et que la voix du valet de chambre cria : — Le service !

En même temps le poste s’ouvrit à son tour et une voix cria : La Bruyère et du Barthois, partez !

— Il paraît que je m’appelle La Bruyère, dit d’Artagnan.

— Et moi, du Barthois.

— Où êtes-vous ? demanda le valet de chambre, dont les yeux éblouis par la lumière ne pouvaient sans doute distinguer nos deux héros dans l’obscurité. — Nous foici, dit d’Artagnan.

Puis, se tournant vers Porthos :

— Que dites-vous de cela, monsieur du Vallon ? — Ma foi, pourvu que cela dure, je dis que c’est joli.