tous mes efforts pour qu’elle ne s’en aperçût pas.
Je la vis ainsi échanger des regards avec la personne occupant la loge en face de la sienne ; je portai mes yeux sur cette loge, et je reconnus dedans une femme avec qui j’étais assez familier.
Cette femme était une ancienne femme entretenue, qui avait essayé d’entrer au théâtre, qui n’y avait pas réussi, et qui, comptant sur ses relations avec les élégantes de Paris, s’était mise dans le commerce et avait pris un magasin de modes.
Je vis en elle un moyen de me rencontrer avec Marguerite, et je profitai d’un moment où elle regardait de mon côté pour lui dire bonsoir de la main et des yeux.
Ce que j’avais prévu arriva, elle m’appela dans sa loge.
Prudence Duvernoy, c’était l’heureux nom de la modiste, était une de ces grosses femmes de quarante ans avec lesquelles il n’y a pas besoin d’une grande diplomatie pour leur faire dire ce que l’on veut savoir, surtout quand ce que l’on veut savoir est aussi simple que ce que j’avais à lui demander.
Je profitai d’un moment où elle recommençait ses correspondances avec Marguerite pour lui dire :