Page:Dumas fils - La Dame aux camélias, 1852.djvu/349

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moi et sur lesquels elle fixait des yeux ardents.

J’étais le seul que le jeu ne préoccupât point complètement et qui s’occupât d’elle. Tout le reste de la nuit je gagnai, et ce fut moi qui lui donnai de l’argent pour jouer, car elle avait perdu tout ce qu’elle avait devant elle et probablement chez elle.

A cinq heures du matin on partit.

Je gagnais trois cents louis.

Tous les joueurs étaient déjà en bas, moi seul étais resté en arrière sans que l’on s’en aperçût, car je n’étais l’ami d’aucun de ces messieurs.

Olympe éclairait elle-même l’escalier et j’allais descendre comme les autres, quand, revenant vers elle, je lui dis :

— Il faut que je vous parle.

— Demain, me dit-elle.

— Non, maintenant.

— Qu’avez-vous à me dire ?

— Vous le verrez.

Et je rentrai dans l’appartement.

— Vous avez perdu ? lui dis-je.

— Oui.

— Tout ce que vous aviez chez vous

Elle hésita.