le quartier neuf ?
— Les terrains nouveaux que l’on vend maintenant à gauche. Si le cimetière avait toujours été tenu comme maintenant, il n’y en aurait pas un pareil au monde ; mais il y a encore bien à faire avant que ce soit tout à fait comme ce doit être. Et puis les gens sont si drôles.
— Que voulez-vous dire ?
— Je veux dire qu’il y a des gens qui sont fiers jusqu’ici.
Ainsi, cette demoiselle Gautier, il paraît qu’elle a fait un peu la vie, passez-moi l’expression. Maintenant, la pauvre demoiselle, elle est morte ; et il en reste autant que de celles dont on n’a rien à dire et que nous arrosons tous les jours ; eh bien, quand les parents des personnes qui sont enterrées à côté d’elle ont appris qui elle était, ne se sont-ils pas imaginé de dire qu’ils s’opposeraient à ce qu’on la mît ici, et qu’il devrait y avoir des terrains à part pour ces sortes de femmes comme pour les pauvres. A-t-on jamais vu cela ?
Je les ai joliment relevés, moi ; des gros rentiers qui ne viennent pas quatre fois l’an visiter leurs défunts, qui apportent leurs fleurs eux-mêmes, et voyez quelles fleurs ! qui regardent à un entretien pour ceux qu’ils disent pleurer, qui écrivent sur leurs tombes des larmes qu’ils n’ont jamais