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Marguerite.

Qui épouse-t-il ?

Le comte.

Devinez.

Marguerite.

Est-ce que je sais ?

Le comte.

Il épouse la petite Adèle.

Marguerite.

Elle a bien tort !

Le comte.

C’est lui, au contraire…

Marguerite.

Mon cher, quand un homme du monde épouse une fille comme Adèle, ce n’est pas lui qui fait une sottise, c’est elle qui fait une mauvaise affaire. Votre Polonais est ruiné, il a une détestable réputation, et, s’il épouse Adèle, c’est pour les douze ou quinze mille livres de rentes que vous lui avez faites les uns après les autres.

Nanine, rentrant, et bas à Marguerite.

Non, madame, il n’y a personne.

Marguerite.

Maintenant, parlons de choses sérieuses, mon cher comte…

Le comte.

De choses sérieuses ! J’aimerais mieux parler de choses gaies.

Marguerite.

Nous verrons plus tard si vous prenez les choses gaiement

Le comte.

J’écoute.

Marguerite.

Avez-vous de l’argent comptant ?