Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/72

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Marguerite.

Quand je suis seule avec vous ; mais, quand il y a du monde, non !

Olympe.

Qu’est-ce qu’on dit là, tout bas ?

Marguerite.

Écoute, et tu le sauras.

prudence, bas

Et cet amour dure depuis deux ans.

Marguerite.

C’est déjà un vieillard que cet amour-là.

Prudence.

Armand passe sa vie chez Gustave et chez Nichette pour entendre parler de vous.

Gaston.

Quand vous avez été malade, il y a un an, avant de partir pour Bagnères, pendant les trois mois que vous êtes restée au lit, on vous a dit, que tous les jours, un jeune homme venait savoir de vos nouvelles, sans dire son nom.

Marguerite.

Je me rappelle…

Gaston.

C’était lui.

Marguerite.

C’est très gentil, cela. (Appelant.) Monsieur Duval !

Armand.

Madame ?…

Marguerite.

Savez-vous ce qu’on me dit ? On me dit que, pendant que j’étais malade, vous êtes venu tous les jours savoir de mes nouvelles.

Armand.

C’est la vérité, madame.