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Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/77

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Gaston, se rasseyant.

C’est pourtant vrai, que la vie est gaie et que Prudence est grasse.

Olympe.

Il y a trente ans que c’est comme ça.

Prudence.

Il faut en finir avec cette plaisanterie. Quel âge crois-tu que j’ai ?

Olympe.

Je crois que tu as quarante ans bien sonnés.

Prudence.

Elle est bonne encore avec ses quarante ans ! j’ai eu trente-cinq ans l’année dernière.

Gaston.

Ce qui t’en fait déjà trente-six. Eh bien, tu n’en parais pas plus de quarante, parole d’honneur !

Marguerite.

Dites donc, Saint-Gaudens, à propos d’âge, on m’a raconté une histoire sur votre compte.

Olympe.

Et à moi aussi.

Saint-Gaudens.

Quelle histoire ?

Marguerite.

Il est question d’un fiacre jaune.

Olympe.

Elle est vraie, ma chère.

Prudence.

Voyons l’histoire du fiacre jaune !

Gaston.

Oui, mais laissez-moi aller me mettre à côté de Marguerite ; je m’ennuie à côté de Prudence.