Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome VII.djvu/11

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ACTE PREMIER. 9 épousé mademoiselle de Quansas. Je ne dis pas que vous avez eu tort ; je fais simplement, comme avoué et comme ami, le résumé d’une situation morale et légale, et, devant les difficultés présentes, je cherche ce que nous pouvons en tirer. Votre sœur est mariée, elle a un mari chef de la communauté, cinq enfants, un héritage con¬ signé aux acquêts, la part qui devait vous revenir ayant été laissée et attribuée par votre mère aux enfants mineurs ; votre mère a fait jurer à votre sœur de ne jamais rien modifier à ses résolutions. Ce sont là d’excel¬ lentes raisons pour garder l’argent de son frère. Je suis avoué ; je connais ces légitimes scrupules de la con¬ science. JEAN. Je partirai dès demain pour Rennes, j’irai voir ma sœur, elle consentira peut-être pour l’honneur du nom, RICHARD. Ce nom n’est plus le sien. jean. J’essaierai toujours. RICHARD. Espérons, ne comptons pas. Votre femme aussi avait une dernière espérance, et elle a fait une dernière tenta¬ tive auprès de la famille de... son père : elle a échoué. JEAN. Oui. RICHARD. Il y a encore un moyen. JEAN. C’est... RICHARD. C’est de convoquer les créanciers et de leur offrir tant pour cent. 1.