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18 LA PRINCESSE DE BAGDAD.

( LIONNETTE, avec un soupir. Va jouer, mon enfant, va ; et amuse-toi bien. Lionnette, une tasse dans chaque main, présente l’une à Godler l’autre à Trévelé. GODLER, approchant ses lèvres de la main de Lionnette. Baiserai-je, papa ? .LIONNETTE. Si vous voulez ! TRÉVELÉ. Et moi ? LIONNETTE. « « Et vous aussi. Seulement prenez les tasses, parce que vous allez me brûler les mains avec le thé. GODLER. A vous, Nourvady ! NOURVADY. K Merci, je ne demande rien, moi, pas même du thé. Jean cause dans un coin avec Richard. TRÉVELÉ. Et la comtesse aura raison de ne jamais rien vous don¬ ner. Les gens qui ne demandent rien sont souvent ceux qui veulent trop. Sous prétexte qu’il a quarante millions... •NOURVADY. Mon argent n’a rien à faire ici. trévelé. Évidemment ; mais c’est égal, quand on a quarante millions, on trouve une foule de choses plus faciles que quand on n’en a plus qu’un, comme moi. Eh bien, il faut le dire à la louange de Nourvady, il a beau avoir deux millions de rente au moins, — parce que c’est un mon¬ sieur qui sait faire valoir ses capitaux, — c’est encore celui de nous trois qui est le plus sentimental, et qui