Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome VII.djvu/8

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6 LA PRINCESSE DE BAGDAD. après mon dîner, je fais une petite promenade. Seule¬ ment, je suis en redingote et vous avez’du monde. JEAN. Des hommes seulement, des amis du cercle. Lionnette est avec eux dans la serre. Je vous écoute. > RICHARD. Prenez votre courage à deux mains. JEAN. Nous sommes ruinés ? RICHARD. Jl Oui. JEAN. Pauvre Lionnette ! RICHARD. Hélas ! c’est un peu sa faute. JEAN. C’est la faute de sa mère qui l’a élevée dans le luxe et dans le désordre. C’est ma faute à moi, qui n’étais pas • aussi riche qu’amoureux, qui non seulement ne savais rien lui refuser, mais qui ne lui laissais même pas le temps de désirer quelque chose, qui lui disais d’acheter tout ce qu’elle voulait. RICHARD. Et qui lui avez donné par procuration — grave impru¬ dence — le droit d’acquérir, de vendre, de disposer de son bien, et par conséquent du vôtre, comme bon lui semblerait. —Vous devez un million cent sept mille cent vingt-sept francs cinquante-deux centimes. Quand je dis : vous devez, c’est une façon de parler : votre femme doit. — Là-dessus, il n’y a que trente-huit mille francs de dettes qui vous soient personnelles, et dont, personnel-