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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/118

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LES GARIBALDIENS

sommes. Il est donc nécessaire d’écarter de nous le plus grand nombre de Napolitains possible. En envoyant les canons à Carleone, peut-être, devenant dupe de ce mouvement, l’ennemi se divisera-t-il et rendra-t-il ainsi plus facile notre marche sur Palerme.

La proposition du général adoptée, Orsini fut envoyé avec l’artillerie, les bagages et cinquante hommes d’escorte, sur la route de Carleone.

Pendant un demi-mille, distance qu’il fallait parcourir avant d’arriver au sentier que le général voulait prendre, toute la petite armée se mit à la suite de l’artillerie.

On arriva au sentier, qui s’enfonce à gauche de la route vers Marineo ; on le prit et l’on se sépara de l’artillerie, laquelle continua son chemin vers Carleone.

La nuit était-belle, la lune brillait, le ciel était brodé de diamants : Turr, comme toujours, marchait près du général, lorsque celui-ci, soulevant son chapeau, et le visage encore plus souriant que de coutume, lui dit :

— Mon cher ami, chacun a ses bizarreries, et je n’en suis pas plus exempt qu’un autre. Dans mon enfance, entendant dire que tout homme avait son étoile, j’ai cherché et cru reconnaître celle qui préside à ma destinée. Regardez ; tenez, voyez-vous la