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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/119

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LES GARIBALDIENS

grande Ourse ? Eh bien, un peu à gauche de la grande Ourse, entre ces trois étoiles, la plus brillante est la mienne ; elle a nom Arthur dans l’alphabet du ciel.

Et il demeura pensif et les yeux fixés sur elle.

Turr regarda et vit l’étoile ; elle était splendide.

— En ce cas, si cette étoile est la vôtre, général, répondit-il, elle nous sourit ; nous entrerons à Palerme.

Et cependant rien ne donnait à croire, dans la position de la petite armée, que la prédiction de Turr se réaliserait. Un corps nombreux de Napolitains venait de se mettre en marche vers la Piana-dei-Greci, tandis que dix-huit mille hommes et quarante pièces de canon restaient à Palerme pour la défendre.

Vers minuit, on entra dans une forêt où l’on bivaqua.

Le matin, à quatre heures vingt-cinq minutes, on se remit en marche vers Marineo, où l’on arriva vers sept heures.

On demeura à Marineo toute la journée.

Le soir, on prit la route de Misilmeri, où l’on arriva à dix heures.

Turr et le colonel Carini avaient pris les devants pour faire préparer le logement de la troupe.

La nuit s’écoula sans incident.