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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/142

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LES GARIBALDIENS

tholique, elle est nourrie par un général excommunié.

Il est vrai que frère Jean lui explique cela à Sa manière, en lui disant que Pie IX est l’Antechrist et Garibaldi le Messie.

Depuis hier, on assure que les Napolitains ont abandonné Catane ; si cela est vrai, ils n’ont plus que deux pieds en Sicile, l’un à Syracuse, l’autre à Messine.

Garibaldi prépare une expédition à l’intérieur ; elle sera commandée par le colonel Turr.

On attend de jour en jour Medici, avec les deux mille cinq cents volontaires annoncés. Ils garderont Palerme avec le général, tandis que Turr fera son expédition. S’ils tardent, Turr fera son expédition sans eux, et le général gardera Palerme avec trois ou quatre cents hommes.

Il pourrait la garder seul, son nom suffirait pour en écarter les Napolitains.

Au milieu de tout cela, les vengeances particulières suivent leur cours ; de temps en temps on entend crier : Sorice ! sorice ! (souris ! souris !) C’est le nom sous lequel les gens du peuple désignent les sbires.

Alors tout le monde court ; un cri de douleur retentit, un homme tombe ; c’est un sbire ou ce n’est pas un sbire ; en attendant, l’homme est mort.