blait en être le chef ; il portait sur la tête un kép napolitain à quatre galons, indication du grade de capitaine, et, à son côté, un sabre militaire à dragonne et à gland d’argent.
Rien de tout cela n’eût attiré mon attention ; mais ce qui me préoccupa, c’est une demi-douzaine de poules, se débattant à l’arçon de la selle de l’un des cavaliers.
— Pardieu ! dis-je à Turr, voilà un gaillard qui ne mourra pas de faim !
Turr se souleva, jeta un coup d’œil sur les derniers hommes de la troupe que l’inclinaison du terrain dérobait rapidement à nos yeux, et retomba sur son lit sans rien dire.
— Quels sont ces hommes ? lui demandai-je.
— Quelques guerrillas de La Masa, probablement, me répondit-il.
Puis, au bout d’un instant, s’adressant à moi :
— Regarde donc où ils vont, ajouta-t-il.
Je me levai et j’allai à la fenêtre.
— Ils ont l’air de vouloir sortir du village et de se diriger vers Palerme.
En ce moment, le major Spangaro entra.
— Major, dit Turr, voyez donc quels sont ces hommes qui viennent de passer.
— Oh ! dis-je, ils sont déjà loin ; on les aperçoit de l’autre côté des maisons du village.