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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/185

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LES GARIBALDIENS

— Général, dit un des jeunes officiers qui gardent Turr, voulez-vous que je monte à cheval et que je vous amène leur chef ?

— Prenez quatre hommes et amenez toute la troupe ; entendez-vous, Carbone ?

— Oh ! c’est inutile, dit le jeune officier ; à quoi bon déranger quatre hommes pour cela ? J’irai seul.

Il descendit, sauta sur un cheval, et, à poil nu, courut à la poursuite des sept hommes.

Turr se mit à causer avec le major.

J’allai au balcon et suivis des yeux le jeune officier.

En moins de dix minutes, il eut rejoint la petite troupe, qui cheminait au pas.

Plusieurs fois le chef avait tourné la tête ; mais, voyant venir un seul homme, il n’avait pas cru devoir s’inquiéter.

D’où j’étais, je pouvais suivre les moindres détails de la scène et, par la pantomime, deviner ce qui se passait, trop loin que j’étais pour entendre.

— Eh bien, me demanda Turr, les vois-tu d’ici !

— Parfaitement.

— Que se passe-t-il ?

— Rien encore ; ils paraissent causer assez amiablement… Ah ! le chef met pied à terre et porte la main à son fusil ; Carbone tire son revolver et le lui appuie sur la poitrine.