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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/186

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LES GARIBALDIENS

— Vite ! cria Turr, quatre hommes au secours de Carbone.

— Inutile ! le chef remonte à cheval et obéit ; les sept hommes marchent devant Carbone, qui tient toujours son revolver à la main.

— Les ramène-t-il ?

— Oui.

En effet, au bout de cinq minutes, la tête de la petite colonne apparaissait à l’entrée de la rue et s’acheminait vers la maison du général.

Dix minutes après, elle s’arrêtait à la porte.

— Dis à Carbone de monter seul, me dit Turr, mais qu’avant de monter, il recommande ces gaillards-là à ses camarades.

Je criai à Carbone de monter seul ; quant à recommander les sept hommes à cheval aux garibaldiens, c’était inutile : ceux-ci avaient déjà formé autour des prisonniers un cercle infranchissable.

— Eh bien, dit Turr au jeune officier qui se rendait à ses ordres, il paraît qu’il y a eu du tirage ?

— Oui, général ; mais, comme vous le voyez, tout a fini mieux que je ne m’y attendais.

— Comment cela s’est-il passé ? N’omettez aucun détail ; avant de voir leur chef, je veux savoir à quoi m’en tenir sur lui.

— Général, je les ai rejoints à quinze cents pas d’ici, à peu près, et, m’apercevant seulement alors