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LES GARIBALDIENS

consoler d’être laissé à Gênes. « Mais, à Gênes, lui disait Garibaldi, tu seras plus utile à l’entreprise que tu ne le serais peut-être en Sicile. »

Et, en effet, à Gênes, c’est Medici qui prépare deux nouvelles expéditions : celle d’un premier bateau à vapeur qui est parti hier et qui porte cent cinquante hommes et mille fusils ; celle de deux autres bateaux à vapeur qui doivent porter deux mille cinq cents volontaires, des munitions et des armes, et qui partiront dans quelques jours.

Les deux bâtiments sont achetés et ont coûté sept cent mille francs ; les volontaires se rassemblent ; Medici, qui commandera les deux vapeurs, fait les enrôlements.

Les fonds sont fournis par des souscriptions ouvertes dans les principales villes d’Italie ; en ce moment, ils dépassent un million.

Quant à la lettre écrite par Garibaldi à Bertani, qui, avec La Farina, a le maniement de ces fonds, la voici :

« Gênes, 5 mai.

------» Cher Bertani,

» Appelé de nouveau sur la scène des événements de la patrie, je vous laisse la mission suivante : réunir tous les moyens qu’il vous sera possible pour nous aider dans notre entreprise ; faire comprendre