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LES GARIBALDIENS

Il en résulte que, depuis douze jours, je suis installé à l’hôtel de France, où je travaille seize heures sur vingt-quatre ; ce qui, du reste, ne change pas grand’chose à mes habitudes.

Depuis ces douze jours, les nouvelles les plus contradictoires nous arrivent de Sicile ; on ne sait rien de positif au delà du 9 à six heures de l’après-midi.

Voici ce qui s’est passé dans la nuit du 5 au 6 mai et les Jours suivants, jusqu’au 9.

Le soir du 5, Garibaldi avait adressé au docteur Bertani une lettre que je vais transcrire. Cette lettre, avec deux autres que le général a écrites au colonel Sacchi et au colonel Medici, sont les seules lettres authentiques.

La lettre au colonel Sacchi avait pour but de le consoler de ce que Garibaldi n’eût point accepté ses services. Sacchi, pour suivre Garibaldi, dont, à Montevideo, il était le porte-étendard, voulait donner sa démission de colonel au service de la Sardaigne ; mais Garibaldi, comme il l’a dit-lui-même, fait la guerre pour son compte, et c’est ainsi que, afin de ne point compromettre le roi Victor-Emmanuel dans son expédition, qui peut n’être qu’une échauffourée, il a refusé de prendre avec lui aucun officier ni aucun soldat de l’armée sarde.

La lettre à Medici avait également pour but de le