se retirèrent en exprimant les regrets les mieux sentis.
Voilà l’esprit de Naples. Tout y est garibaldien, jusqu’aux agents de police, et je dirai même que les agents de police, qui désirent garder leur place lorsque Garibaldi sera à Naples, y sont plus garibaldiens que personne.
En effet, la proclamation de la Constitution n’a produit qu’un effet auquel celui qui la proclamait était loin de s’attendre : c’est que chacun a dit tout haut ce qu’il s’était contenté de penser tout bas. Or, ce que chacun pensait tout bas, c’était : « Nous voulons l’annexion au royaume de Victor-Emmanuel. Vive Garibaldi ! vive l’Italie une ! » Voilà l’effet de la Constitution ; vous voyez que le roi François II a été bien conseillé en la donnant.
Elle a eu bien d’autres effets encore.
Elle a créé la garde nationale, qui, dimanche dernier, fraternisait avec l’armée et criait en pleine rue :
— Vive Garibaldi ! vive l’Italie une !
Elle a créé le droit de réunion, et l’on se réunit pour conspirer en faveur du roi Victor-Emmanuel.
Elle a fait rentrer les exilés, qui racontent ce qu’ils ont souffert en exil, et qui augmentent encore, s’il est possible, la haine que l’on porte à François II.
Notre tyranneau a bien essayé une petite réaction