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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/239

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LES GARIBALDIENS

le 15 juillet dernier, à l’instigation de la reine mère. Les grenadiers de la garde royale, libres de sortir avec leurs sabres, se sont précipités sur le peuple en lui ordonnant de crier : « Vive le roi ! » tradition palermitaine ; mais, à Naples comme à Palerme, on a répondu :

— Vive le roi Victor-Emmanuel !

Les grenadiers ont sabré ; une soixantaine de citoyens ont été blessés et cinq ou six tués.

La seule punition du régiment a été d’être envoyé à Portici.

Mais la punition du roi sera probablement d’être envoyé à Trieste.

Les nouvelles de la reddition de Messine sont arrivées hier, et se crient dans les rues. Cela se confond avec la fête de la reine mère, pour laquelle on tire le canon tout autour de nous.

Lorsque les émigrés sont rentrés, leurs instructions, — les instructions, on le présume, avaient été données par M. de Cavour, — leurs instructions étaient de faire la révolution sans Garibaldi. On a vu que la chose était impossible ; il faudra que M. de Cavour se résigne à voir faire la révolution par Garibaldi et avec Garibaldi,

Au reste, à Naples comme partout, le nom est magique ; les soldats qui ont combattu à Calatafami disent que le général a huit pieds de haut, qu’il a