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LES GARIBALDIENS

De mémoire de lazzarone, pareille réponse n’avait pas été faite par un membre de cette honorable corporation.

Ils firent bien un peu la chasse aux sbires, lorsqu’ils surent que le roi François II leur abandonnait sa police ; mais ce ne fut ni pour les assassiner, ni pour les faire rôtir, ni pour les manger, comme ils avaient fait en 1798. Ils se contentèrent de les livrer aux soldats, et ils furent déportés.

Deux cent cinquante furent envoyés à Caprée, et parmi eux était le bourreau de Palerme et son tire-pieds. — On appelle ainsi l’aide du bourreau, qui tire par les pieds le pendu. — Il a bien paru là quelques petites collisions, mais elles ont eu pour résultat de mieux faire ressortir l’esprit général de la population et même de l’armée.

À Avellino, les Suisses et les Bavarois ont attaqué un poste de garde nationale. La garde nationale, repoussée d’abord, reçut un renfort, non-seulement de gardes nationaux, mais de carabiniers à cheval, renfort avec lequel elle reprit l’offensive, et chassa d’Avellino les Suisses et les Bavarois.

Il y a eu, ces jours derniers, une représentation au bénéfice des émigrés rentrés à Naples ; la salle était comble ; la recette a monté à dix-huit cents francs.

Il y a à Naples sept ou huit grands journaux de