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LES GARIBALDIENS


XVII

salerne


À bord de l’Emma, golfe de Salerne,
20 août, à midi.


Nous avons, depuis deux heures, jeté l’ancre devant Salerne.


    parfait sans doute, mais plein d’idées neuves et profondes et de pages éloquentes.

     » Le 2 décembre l’envoya en exil. Après un court séjour en Belgique, il revint secrètement à Paris, qu’il quitta de nouveau en août 1852, pour entrer dans une compagnie de chemin de fer. Il y resta huit ans sous un nom supposé, employé à la construction de tunnels et de viaducs, et s’occupant d’études scientifiques.

     » Enfin, général, la Sicile se réveilla. À la première nouvelle de votre audacieuse entreprise, Paul de Flotte sentit que l’heure de se dévouer était venue. Il partit, s’arrêta à Gênes, où il travailla à organiser un petit corps de volontaires français, et gagna la Sicile. Il vous vit, général ; il apprécia votre génie : ses lettres nous l’ont prouvé ici ; il s’attacha tout entier à la cause que vous représentez si glorieusement… Mais, hélas ! il vient de tomber, frappé d’une balle au front, à ses premiers pas sur la terre napolitaine.

     » Tel a vécu, tel est mort notre brave ami. C’était un homme rare à tous égards ; son intelligence était vaste et compréhen-