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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/288

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LES GARIBALDIENS

le détroit ; mais à peine eut-il doublé le cap dell’ Armi, qu’il se trouva entre deux croiseurs napolitains, le Fulminante et l’Aquila.

Le Franklin hissa le pavillon américain, et mit un second pavillon aux armes des États-Unis sur l’échelle de bord, afin d’avoir un prétexte pour brûler la cervelle au premier qui mettrait le pied dessus. D’ailleurs, il se savait dans un détroit, c’est-à-dire dans des eaux libres, où personne n’avait le droit de le visiter. Après avoir tourné plusieurs fois autour du Franklin, s’en être approché, s’en être éloigné, le Fulminante se plaça par bâbord, l’Aquila par tribord, les canonniers aux pièces, les sabords abattus.

Le capitaine du Fulminante prit alors son porte-voix et cria au Franklin :

— D’où venez-vous ?

Orrigoni répondit, en anglais, qu’il ne comprenait pas.

Puis il fit retarder la marche, et, par conséquent, lâcher la vapeur. La vapeur, en s’échappant, gronda comme un tonnerre.

Alors, pour mieux voir ce qui allait se passer autour de lui, Orrigoni monta sur le tambour.

Une barque s’approchait de son bâtiment, et un officier, avec un porte-voix, lui renouvela la question :